Peut-on souscrire une assurance vie pour garantir le financement d’une thèse ou d’un post-doc ?

18 février 2024

Vous vous lancez dans le parcours académique et vous cherchez des moyens de financer vos futures recherches ? Ou peut-être connaissez-vous quelqu’un qui se trouve dans cette situation ? Dans ce cas, vous avez peut-être pensé à l’assurance vie comme une solution potentielle. Mais est-ce vraiment possible ? C’est la question que nous allons aborder dans cet article.

L’assurance vie : une présentation générale

L’assurance vie est un produit financier qui peut sembler complexe aux non-initiés. Pourtant, une fois que l’on comprend son fonctionnement, on réalise qu’il s’agit en réalité d’un outil de financement très polyvalent.

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Dans les grandes lignes, une assurance vie est un contrat que vous concluez avec une compagnie d’assurance. Vous effectuez des versements réguliers ou ponctuels (appelés primes) et en contrepartie, l’assureur s’engage à verser une somme d’argent à une personne que vous désignez (le bénéficiaire) lorsque survient un événement précisé dans le contrat.

Cela peut être votre décès, mais aussi votre survie à une certaine date : on parle alors d’assurance vie en cas de survie. Le bénéficiaire peut être une personne physique (un proche par exemple) ou une personne morale (une association, une fondation… et pourquoi pas une université ?).

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La souscription d’une assurance vie pour le financement d’une thèse : une idée originale

A priori, rien n’interdit d’utiliser une assurance vie pour garantir le financement d’une thèse ou d’un post-doc. Mais est-ce vraiment une bonne idée ?

Tout dépend de votre situation personnelle et de votre projet de recherche. L’assurance vie peut être attractive pour plusieurs raisons. D’abord, elle vous permet de capitaliser sur le long terme. Les fonds que vous versez sont investis par l’assureur, et peuvent générer des intérêts, des dividendes ou des plus-values.

Ensuite, l’assurance vie offre une grande souplesse en termes de versements et de désignation du bénéficiaire. Vous pouvez choisir librement le montant et la fréquence de vos primes, et changer de bénéficiaire à tout moment.

Enfin, l’assurance vie bénéficie d’un régime fiscal avantageux. Les gains sont en effet généralement exonérés d’impôt sur le revenu après 8 ans de détention du contrat.

Les limites de l’assurance vie pour le financement d’une thèse

Mais l’assurance vie présente également des limites qu’il convient de prendre en compte. D’abord, il faut savoir que les gains ne sont pas garantis. Ils dépendent des performances des placements réalisés par l’assureur.

Ensuite, l’assurance vie est généralement considérée comme un placement à long terme. Il n’est pas toujours facile de récupérer son argent rapidement en cas de besoin. De plus, si vous décédez avant la fin du contrat, les fonds seront versés au bénéficiaire désigné, et non à vos héritiers.

Enfin, même si la fiscalité de l’assurance vie est avantageuse, elle n’est pas nulle. Les gains sont en effet soumis aux prélèvements sociaux, et des droits de succession peuvent être dus si le bénéficiaire est une personne autre que le conjoint ou le partenaire de PACS.

Les alternatives à l’assurance vie pour le financement d’une thèse

Au regard de ces limites, il peut être intéressant d’envisager d’autres solutions de financement pour une thèse ou un post-doc. Parmi elles, on peut citer les bourses de recherche, les contrats doctoraux, le financement par une entreprise dans le cadre d’une convention industrielle de formation par la recherche (CIFRE), ou encore le recours au crowdfunding.

Autant de possibilités qui méritent d’être explorées avant de prendre une décision. Quoi qu’il en soit, il est toujours recommandé de se faire accompagner par un conseiller financier pour faire le meilleur choix en fonction de sa situation et de ses objectifs.

En définitive, l’assurance vie peut être une solution intéressante pour financer une thèse ou un post-doc, mais elle ne doit pas être la seule envisagée. Il est essentiel de peser soigneusement les avantages et les inconvénients de chaque option, et de prendre le temps de la réflexion avant de s’engager.

L’assurance vie comme outil de financement des thèses: témoignages et cas concrets

Dans cette section, nous allons nous pencher sur quelques exemples concrets de financement de thèses ou de post-docs par le biais de l’assurance vie. Les témoignages de personnes ayant opté pour cette solution ne manquent pas et peuvent apporter des éclairages précieux.

L’un des exemples les plus frappants est celui de Marie, une doctorante en histoire de l’art. Pour financer sa thèse sur la peinture italienne de la Renaissance, elle a décidé de souscrire une assurance vie. Grâce à ses versements réguliers et aux intérêts générés, elle a pu couvrir les frais liés à ses recherches, y compris les déplacements en Italie pour consulter des archives.

Un autre témoignage intéressant est celui de Pierre, un post-doctorant en physique quantique. Pour financer son projet de recherche ambitieux, il a également opté pour une assurance vie. Malgré les risques liés à l’instabilité des marchés financiers, il a réussi à accumuler une somme suffisante pour mener à bien son projet.

Ces exemples montrent que l’assurance vie peut effectivement servir à financer une thèse ou un post-doc. Cependant, il est important de souligner que chaque cas est unique. Le choix de cette solution doit être mûrement réfléchi et adapté à la situation personnelle et aux besoins de chaque chercheur.

Une évolution possible des offres d’assurance vie pour soutenir la recherche

Face à l’augmentation du coût des études supérieures et des recherches académiques, les compagnies d’assurance pourraient être tentées de développer des offres spécifiques pour soutenir les doctorants et les post-doctorants.

Il est en effet possible d’imaginer des contrats d’assurance vie dédiés, avec des conditions de versement et de sortie adaptées à la situation des chercheurs. Ces contrats pourraient par exemple prévoir une possibilité de retrait anticipé des fonds en cas de besoin pour financer une thèse ou un post-doc.

De plus, les compagnies d’assurance pourraient s’associer à des universités ou à des laboratoires de recherche pour proposer des contrats d’assurance vie dont les bénéfices seraient directement réinvestis dans la recherche. Une telle initiative permettrait non seulement de soutenir les chercheurs, mais aussi de contribuer au développement de la recherche en général.

Ces hypothèses restent toutefois à confirmer. Pour l’instant, rien n’indique que les compagnies d’assurance envisagent de telles évolutions. Mais qui sait, peut-être que le futur de l’assurance vie passera par le soutien à la recherche académique ?

Conclusion

La question du financement des études supérieures et des recherches académiques est une problématique majeure pour de nombreux étudiants et chercheurs. Dans ce contexte, l’assurance vie peut apparaître comme une solution intéressante. Cependant, elle ne doit pas être envisagée comme une panacée.

En effet, si l’assurance vie offre une certaine souplesse et peut permettre de capitaliser sur le long terme, elle présente également des risques et des contraintes. De plus, le choix de cette solution dépend avant tout de la situation personnelle de chaque chercheur et de la nature de son projet de recherche.

En définitive, le financement d’une thèse ou d’un post-doc doit être envisagé de manière globale, en prenant en compte toutes les solutions possibles : bourses, contrats doctoraux, financement par une entreprise, crowdfunding, et bien sûr, assurance vie. Quelle que soit la solution choisie, il est toujours recommandé de se faire accompagner par un conseiller financier pour faire le meilleur choix.

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